Tatić, Uroš (2021) Le Soutien de la France à la Serbie pour obtenir les forteresses des Turcs en 1867. In: La France et la Serbie les défis de l’amitié éternelle : hommage au 180e anniversaire des relations diplomatiques franco-serbes. Institut d’études politiques, Beograd, pp. 13-33. ISBN 978-86-7419-350-1
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Abstract
Après la bataille de Sadowa (le 3 juillet 1866), la France ne voulait pas que la crise en Europe s’approfondît à cause des événements dans l’Empire Ottoman. Déterminé à empêcher le démantèlement de la Turquie, Napoléon III mit au second plan l’application du principe des nationalités dans les Balkans. Le soutien de la France aux chrétiens de l’Empire Ottoman dépendait du degré consensuel avec la Russie et l’Autriche sur d’autres questions. Dans ces circonstances, en automne 1866, le gouvernement serbe se décida à demander à la Porte la cession des forteresses tenues par les garnisons turques sur le territoire de la Principauté. Le président du gouvernement Ilija Garašanin voulait savoir si la France était prête à soutenir cette réclamation de la Serbie et dans quelle mesure elle pouvait compter sur l’appui de celle-ci. Afin d’inciter l’engagement de Paris, Garašanin déclara que, dans le domaine de la politique extérieure, la Principauté devait peut-être se tourner vers la Russie. Le gouvernement français devint plus tolérant. En raison de la menace du soulèvement général dans les Balkans, Lionel Moustier, le ministre des Affaires Etrangères, considéra qu’il était nécessaire de parvenir à un accord l’année prochaine fin du printemps. De crainte que cette proposition désagréable à la Porte concernant la cession des forteresses aux Serbes contribuât à l’affaiblissement de l’influence française à Constantinople, le ministre essaya d’inciter l’Autriche à prendre l’initiative à ce sujet. Le comte de Beust, le nouveau ministre autrichien des Affaires Etrangères, adopta le point de vue français. De son côté, Moustier adopta la proposition du gouvernement de Vienne comme quoi cela serait le voyage du prince Michel à Constantinople pour présenter ses hommage au sultan, devait une garantie suffisante que la Principauté ne ferait pas de nouvelles complications à la Turquie et aux puissances garantes. Nicolas Bourrée, ambassadeur français à Constantinople s’engagea auprès de la Porte en faveur de la Serbie. Tout en conseillant au gouvernement turc de s’entendre à tout prix avec la Principauté, Moustier menait avec Saint-Pétersbourg les négociations sur la Question d’Orient. Bien qu’elle ait agit ainsi en faveur de l’Empire Ottoman, la France, en contrepartie du service qu’elle rendait à la Serbie dans l’affaire de la remise des forteresses en question, demandait à Saint-Pétersbourg la réalisation de ses projets de guerre contre la Prusse qu’elle avait en vue. En donnant ce soutien à la Principauté, le gouvernement des Tuileries souhaitait empêcher les actions futures de celle-ci entreprises dans son but d’agrandir son territoire et de conquérir son indépendance. Il paraissait que la Porte avait pris l’initiative pour cette démarche. Le 3 mars 1867, le Grand Vizir Ali-pacha avait lu à Jovan Ristić, ministre serbe à Constantinople, la lettre où il portait à la connaissance du prince Michel que la Porte consentait à la Serbie la cession des forteresses
Item Type: | Book Section |
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Uncontrolled Keywords: | les forteresses, Moustier, le prince Michel, France, Serbie, la Porte |
Subjects: | D History General and Old World > D History (General) > D204 Modern History D History General and Old World > DC France D History General and Old World > DR Balkan Peninsula |
Depositing User: | Milica J |
Date Deposited: | 12 Oct 2023 13:01 |
Last Modified: | 18 Dec 2023 13:23 |
URI: | http://rih.iib.ac.rs/id/eprint/1243 |
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